Ventilation et sobriété énergétique: quelles solutions?

Pour diminuer leurs dépenses énergétiques, certaines entreprises envisagent de réduire l’apport d’air frais en provenance de l’extérieur (appelé également air neuf). L’INRS, l’institut national de sécurité au travail (France), rappelle que les économies d’énergie ne doivent pas se faire au détriment de la protection collective des travailleurs.
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preventMail 06/2022

Solutions?
Il est possible de concilier apport d’air neuf et limitation des coûts associés afin de maintenir le renouvellement d’air nécessaire à l’assainissement des atmosphères de travail. Ces solutions permettent de limiter les dépenses énergétiques sans affecter la qualité de la ventilation et donc la protection collective qu’elle représente pour les travailleurs.

Évaluer la répartition des consommations énergétiques
Il s’agit d’identifier les postes, les procédés et les bâtiments les plus énergivores de l’entreprise. C’est un préalable à un plan d’actions pertinent, qui permettra à l’entreprise d’obtenir la plus grande latitude possible sur la réduction de ses consommations globales. Par exemple, un établissement qui réalise que ses consommations sont majoritairement dues au chauffage de ses locaux devra en priorité agir sur ce poste.

Vérifier le réglage
Pour éviter le gaspillage, il est également important de vérifier que le réglage des systèmes de chauffage/ventilation/climatisation (températures, débits d’air…) est adapté aux besoins des travailleurs et correspond bien à un fonctionnement optimal, c’est-à-dire impliquant la consommation d’énergie la plus faible possible. Le but recherché est le paramétrage correct des systèmes pour éviter par exemple une trop forte chaleur à l’intérieur alors que la température extérieure est basse ou un refroidissement inconfortable en été. Il ne s’agit donc pas ici de réduire le confort thermique des occupants ou de dégrader le renouvellement de l’air.

Identifier et réduire les émissions de polluants à la source
Si cela n’a pas déjà été réalisé, faire un état des lieux des sources d’émission de polluants dans l’espace de travail. Leur suppression ou réduction permettra de limiter le recours à des solutions technologiques (captage, ventilation générale, épuration…), généralement plus coûteuses en investissement, en maintenance et en énergie.

Réduire les consommations énergétiques à long terme
Les dispositifs et les moyens utilisables pour réduire les besoins en énergie d’une entreprise sont extrêmement dépendants de sa situation et de son activité. En fonction du coût d’installation et du coût de l’énergie, les investissements associés peuvent parfois être rentabilisés rapidement.

Exemples de solutions pour réduire la consommation d’énergie dans les entreprises:

  • Isolation thermique des bâtiments
  • Récupération de calories issues d’un local, d’un procédé ou extraites par les dispositifs de ventilation (échangeurs de chaleur, ventilation mécanique à double flux)
  • Exploitation d’une pompe à chaleur à coefficient de performance élevé (aérothermie ou géothermie)
  • Installation de panneaux solaires
  • Brassage de l’air dans les locaux ayant une grande hauteur sous plafond

Recycler partiellement l’air des locaux de travail
Le recyclage partiel consiste à épurer l’air extrait d’un local de travail avant de le réintroduire dans le même local ou dans un autre à proximité. Cette solution a l’avantage de limiter fortement les déperditions de chaleur dues au renouvellement de l’air et de réduire la consommation énergétique due au captage des polluants et, plus généralement au renouvellement d’air des locaux extrait par les dispositifs de ventilation.

Recommandations
Un renouvellement d’air minimal reste requis pour évacuer la chaleur, l’humidité, le dioxyde de carbone, les odeurs, les composés volatils (et éventuellement le radon), même dans les locaux où la pollution n’est pas spécifique.
Le suivi du bon fonctionnement des systèmes de protection reste essentiel. Il faut s’assurer du maintien dans le temps de la performance de ces dispositifs et donc de la bonne protection des travailleurs (entretien préventif, capteurs intégrés avec alertes en cas de défaillance et contrôles réguliers des valeurs de référence).

Source: inrs.fr

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