Pour un comportement sûr des navetteurs cyclistes

De nombreux accidents de la route sont causés par des facteurs comportementaux: vitesse inadaptée, inattention, manque d’expérience, conduite sous influence, visibilité insuffisante,... KBC Assurances et la Fondation flamande pour la sécurité routière (VSV) aident les entreprises à favoriser l’adoption d’un comportement sûr à vélo.
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preventActua 15/2022
Auteur:
Ivo Van Aken, VSV
Mis à jour le:

Changement de comportement

Pour diminuer le nombre d’accidents de vélo en agissant sur les facteurs comportementaux, les entreprises doivent d’abord identifier les comportements qu’elles souhaitent voir changer. La Fondation flamande pour la sécurité routière (VSV), qui assure un soutien en ce sens, se base sur la matrice GDE (Goals for Driver Education), qui distingue quatre niveaux de comportement. Comment influer sur ces facteurs? Quelle approche adopter?

Maîtrise du véhicule

La maîtrise du véhicule, c’est le niveau opérationnel, qui se situe au bas de la matrice GDE. Il s’agit de compétences élémentaires: monter et descendre du véhicule, démarrer, ralentir, freiner, s’arrêter, maintenir la direction, prendre un virage, garder l’équilibre... Autant d’opérations qu’on effectue en pilotage automatique. On a généralement appris à faire du vélo durant l’enfance, et par la suite, on ne s’est jamais demandé si on avait appris les bonnes techniques et s’il n’était pas temps de les améliorer. C’est là que réside le danger: conduire repose en majeure partie sur des aptitudes cognitives et il faut donc toujours rester concentré.

Conseil pour les entreprises

Organisez un atelier sur les compétences élémentaires en cyclisme pour rectifier les réflexes automatiques erronés.

Maîtrise dans la circulation

La maîtrise dans la circulation couvre les manœuvres effectuées par le cycliste (tourner à gauche à un rond-point, traverser une chaussée,…). C’est le niveau tactique, qui implique non seulement la maîtrise de son propre véhicule, mais aussi l’application correcte des règles de circulation.

Conseils pour les entreprises

  • Il faut bien connaître le code de la route et il change régulièrement. Incitez vos travailleurs à perfectionner leurs connaissances en s’amusant, par exemple en participant annuellement au Quiz de la route.
  • Veillez à ce que les nouveaux navetteurs fassent le trajet avec des cyclistes expérimentés, afin qu’ils puissent identifier ensemble les points dangereux.
  • Organisez une formation sur la circulation dans les virages (tenir compte de l’état de la chaussée, des conditions climatiques et des autres usagers la route,…) et donnez quelques conseils pratiques (freiner avant le virage, freiner davantage avec le frein arrière qu’avec le frein avant, bien regarder dans la direction où l’on souhaite aller,…).

Organisation du déplacement

Au troisième niveau, on trouve les connaissances et compétences nécessaires aux cyclistes pour planifier leur itinéraire, estimer la durée de leur trajet et pouvoir évaluer la nécessité du déplacement.

Conseils pour les entreprises

  • La solution la plus sûre consiste à supprimer le déplacement: offrez la possibilité de faire du télétravail.
  • Proposez des horaires de travail flexibles, qui permettent de partir plus tôt ou plus tard et d’éviter ainsi les heures de pointe et les enfants sur le chemin de l’école.
  • Veillez à ce que vos travailleurs choisissent l’itinéraire le plus sûr. L’association de cyclistes Fietsersbond présente différents itinéraires cyclables. L’initiative ‘Bike to Work’ propose par exemple trois types d’itinéraire: navetteur, le plus rapide et le plus sûr.
  • Tout commence par le choix du vélo (de leasing): donnez l’occasion aux travailleurs de tester différents types.
  • Créez un groupe de travail ‘cyclisme’. Organisez un sondage pour identifier les points dangereux. Communiquez-les aux cyclistes et interpelez les gestionnaires de voirie pour améliorer les infrastructures.
  • En cas de conditions météorologiques extrêmes, mieux vaut laisser le vélo au garage. S’il n’y a pas moyen de faire autrement, conseillez-aux travailleurs d’abaisser la selle, de dégonfler légèrement les pneus, d’éviter les zones brillantes de verglas et de se distancier du bord de la chaussée (où il y a souvent du verglas).
  • S’il s’est produit un accident, organisez une discussion sur les circonstances dans lesquelles il est survenu et tirez-en des leçons pour tous. Le rôle de l’animateur ne consiste pas à dire au conducteur ce qu’il aurait dû faire ou ce qu’il devrait faire à l’avenir, sinon il y a de fortes chances pour que ce dernier aille dans son sens pour lui faire plaisir et il n’y aura pas de discussion.
     
Cyclistes débutants
Le passage d’un vélo ordinaire à un speed pedelec, à un vélo à assistance électrique ou à un vélo de course comporte des risques. Il en va de même pour le cycliste occasionnel qui se met à utiliser son vélo pour se rendre au travail: le risque d’accidents est très élevé pour les ‘débutants’.
Chez les jeunes, ce manque d’expérience n’est pas le seul facteur: l’âge joue également un rôle (le cerveau n’est pas encore complètement développé et les jeunes sont particulièrement sensibles à l’environnement social, à l’alcool, aux drogues et aux distractions). Ils ont souvent plus de mal à identifier les dangers et à évaluer le risque par rapport à leurs propres capacités. Chez les cyclistes fanatiques, le taux élevé de testostérone entraîne également des risques. 

Etat d'esprit

L’état d’esprit du conducteur et son caractère, son milieu social, son bagage culturel… constituent le quatrième niveau de comportement. Quel regard la société porte-t-elle sur les cyclistes? Sont-ils considérés comme une solution aux embouteillages, ou plutôt comme une entrave supplémentaire? Le comportement dans le trafic contribue à la survenance ou non d’un accident: où se situe le cycliste par rapport à la perception des risques, aux règles de circulation et au maintien de l’ordre? Considère-t-il la circulation comme un événement social ou revendique-t-il sa place?

Conseils pour les entreprises

  • Les personnes utilisant un vélo électrique prennent parfois plus de risques qu’elles ne l’imaginent, principalement en roulant trop vite. Demandez aux travailleurs de décrire leurs (quasi-)accidents et de raconter ce qu’ils en ont appris. Cette discussion incitera le groupe à réfléchir et vous évitera de paraître pédant.
  • Enregistrez les accidents et notez les lieux où ils se sont produits. Déterminez les comportements que vous souhaitez modifier chez vos travailleurs et planifiez des actions ciblées.
  • Au début de l’hiver, sensibilisez au port du casque et de vêtements visibles et à la présence d’un éclairage sur le vélo.
  • Organisez une campagne sur le thème ‘le vélo en toute sécurité’. Confrontez les travailleurs à des images et des slogans en lien avec le contexte dans lequel le comportement se produit. Tenez compte, dans votre approche, des lieux et des moments où vous souhaitez atteindre votre groupe-cible et des techniques à utiliser pour y parvenir. L’impact de cette action dépend en outre de la crédibilité et de la fiabilité des personnes qui communiquent ces informations.

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