Infections nosocomiales: Quand le danger est dans l'hôpital…

Si l'on se rend à l'hôpital, c'est généralement pour en ressortir en meilleure santé. Et pourtant, il peut arriver à certains patients de contracter une bactérie ou un virus en milieu hospitalier. C'est ce qu'on appelle une infection nosocomiale. Ces infections touchent, en Europe, 6 à 9% des patients hospitalisés par an. Y a-t-il lieu de s'inquiéter?

De moins en moins fréquentes
Bien qu'elles soient de plus en plus médiatisées, les infections nosocomiales sont de moins en moins fréquentes en Europe et en Belgique. Plusieurs facteurs expliqueraient cette évolution: une meilleure communication autour du phénomène, une application plus stricte des recommandations, un nombre croissant de campagnes de promotion d'hygiène des mains et une meilleure rationalisation de l'utilisation des antibiotiques.

De la banale infection urinaire à la septicémie
Toutes les infections nosocomiales ne présentent pas le même caractère de gravité. Les infections les plus fréquentes sont les infections urinaires (40%), généralement bénignes. L'on trouve ensuite les infections de la peau (11%) et les infections pulmonaires (10%). Enfin, les septicémies, qui peuvent dans certains cas mettre la vie des patients en danger, sont les plus rares. Plusieurs germes peuvent être à l'origine de ces différentes infections: des bactéries, des virus, des champignons,…La plus célèbre de ces bactéries est le staphylocoque doré (staphylococcus aureus), mais il y a aussi la bactérie E-coli (Eschérichia coli), la bactérie pseudomanas aeruginusa ou encore la légionella. Du côté des virus, on retrouve, entres autres, le virus respiratoire syncytial (VRS), le virus de la grippe,…

Patients "à risque"
Comment peut-on attraper une infection nosocomiale? Le germe peut d'abord provenir de l'environnement du patient. Une bactérie peut être logée dans les murs, sur la literie,…Il peut aussi arriver que le personnel de l'hôpital ou le patient lui-même soient porteurs d'une bactérie et la transmette ou la développe. Par ailleurs, certains patients présentent plus de risques de développer ce genre d'infection. Il s'agit des personnes âgées, des nouveaux-nés et des patients gravement atteints (immunodéprimées, polytraumatisés, grands brûlés,…) L'implantation de corps étrangers (prothèses, sondes, cathéters,…) augmente également le risque de transmission.

Politique de prévention
Tous les hôpitaux sont confrontés aux infections nosocomiales. Une politique efficace de prévention reste l'arme la plus efficace: elle permet de prévenir 30% des cas. En Belgique, une équipe d'hygiène, financée par le Ministère de la santé, est présente dans chaque hôpital et est chargée de développer un programme de prévention et de surveillance de ces infections. Cette équipe établit aussi des procédures et des règles d'hygiène et de désinfection. L'hygiène des mains est notamment fondamentale, car elle permet de réduire la présence des germes à leur surface. Il est aussi recommandé au personnel d'utiliser des solutions hydro-alcooliques avant et après chaque contact avec un patient.

Quelques conseils quand vous allez à l'hôpital:
Les patients (et les visiteurs) peuvent également participer à la prévention de ces infections. Il leur est donc recommandé de:
-se laver régulièrement les mains avec un savon antiseptique;
-éventuellement utiliser une solution hydro-alcoolique;
-utiliser une serviette individuelle;
-changer régulièrement son linge de toilette et de corps.

Source: Institut Pasteur
 

: 19/03/13
: Objectif Prévention 03/2012
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