Prevent.be

Vouloir accroître le taux d’emploi des seniors soulève la question de leur retour à l’emploi, notamment en cas de chômage. Les résultats d’une recherche basée sur des données issues des enquêtes Emploi anglaises montrent que la variable d’âge est effectivement un facteur important: les chances de retrouver un emploi diminuent à mesure que les travailleurs vieillissent.

Le Conseil national du travail (CNT) a émis le 19 juillet 2016 un avis dans le cadre de l’évaluation de la CCT 104. Cette convention collective vise à régler les modalités d'établissement d'un plan pour l'emploi en vue de maintenir ou d'accroître le nombre de travailleurs de 45 ans et plus dans l‘entreprise. Le CNT reconnaît que la mise en œuvre de la CCT 104 est un processus évolutif et progressif. Il n’ose pas tirer de conclusions définitives et préfère insister sur le besoin de donner un nouvel élan à cet outil.

Le site d’actualités néerlandais AD.nl a publié récemment un article comportant le passage suivant: "Lorsqu’un incendie se déclare et qu’il faut emprunter l’escalier de secours, les travailleurs âgés peuvent constituer un risque supplémentaire. Moins rapides, ils bloquent les voies de secours. De plus, les escaliers sont souvent raides et les couloirs étroits". Les travailleurs âgés sont donc considérés comme un risque. Des propos qui font réagir Roger De Gruyter. Travailleur âgé depuis peu (il préfère d'ailleurs l’expression ‘indépendant moins jeune’), il n’est pas du tout d’accord avec ce discours. 

En Belgique, à peine 39,5% de la population de la tranche d’âge 55-64 ans travaille. Un maigre pourcentage, à améliorer donc.