L’entreprise Workday, qui conçoit des logiciels de gestion, suit l’évolution du risque de burn-out dans 10 secteurs et 10 pays d’année en année. Par rapport à 2021, les travailleurs en risque de burn-out sont en hausse dans les secteurs essentiels et en particulier dans le secteur des transports. C’est le Royaume-Uni qui compte le nombre le plus élevé d'entreprises où il existe un risque d'épuisement professionnel.
Déjà organisée dans d’autres pays européens, la Journée de la satisfaction au travail a été lancée en Belgique le 8 juin 2022. Elle a donné l’occasion au SPF Sécurité sociale et au SPF Emploi de présenter les premiers résultats de la campagne de sensibilisation ‘Bien-être mental au travail’ débutée en novembre 2021.
On entend beaucoup moins parler du bore-out (syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui) que du burn-out. Or, ce risque psychosocial peut aussi avoir de lourdes conséquences, tant pour l’employeur que pour le travailleur. Pour en sortir, les deux parties doivent être disposées à chercher ensemble des solutions. Le conseiller en prévention et le médecin du travail peuvent offrir un soutien, parfois même de manière proactive.
Bright Link, une spin-off d’UCLouvain spécialisée dans la prévention du burn-out, a interrogé 5000 salariés sur des aspects liés à leur travail mais également à leur vie. Les résultats démontrent un niveau de fatigue et de risque de burn-out important. Parmi les principaux facteurs de stress ressenti par les participants, l’on trouve d’abord le fait de recevoir des directives de travail contradictoires et ensuite celui de supporter une charge de travail élevée.
Près d’un cinquième des travailleurs belges affirment être accros à leur travail. C’est ce que révèlent les résultats d’une enquête du secrétariat social Securex, réalisée auprès de 1552 salariés en Belgique. Les bourreaux de travail payent le prix fort, comme c’est le cas pour toutes addictions.
Le rapport global de la 2° enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux et émergents (ESENER-2), publié par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), révèle que trois quarts des entreprises européennes considèrent les risques psychosociaux au travail comme un défi de taille.
Selon une nouvelle enquête réalisée par le syndicat britannique Unison, plus des deux tiers (67%) du personnel de police de sexe féminin en Grande-Bretagne estiment que le harcèlement moral est, dans une plus ou moins large mesure, un problème au travail. Près des trois quarts (72%) ne sont pas convaincues que leur hiérarchie soit en mesure de traiter les plaintes de manière équitable.
Une enquête menée par Securex en collaboration avec l’Université de Gand révèle que les jeunes travailleurs qui personnalisent le contenu de leur travail pour développer leur carrière souffrent plus de stress et de problèmes de santé.
Afin d’évaluer les conséquences à moyen terme sur la santé mentale et auditive suite à l’explosion de l’usine française AZF en 2001, une cohorte d’environ 2.000 travailleurs été mise en place par l’Institut national de veille sanitaire. Un rapport publié à la fin 2015 met en évidence une fréquence élevée de mal-être psychique chez les travailleurs de la cohorte.
Près d’un quart des personnes souffrant d’une limitation fonctionnelle sévère sont harcelées au travail, selon des données de la Commission Diversité du Conseil socio-économique de Flandre (SERV).