Enquête
Un échantillon représentatif de 1000 Belges a été sondé en 2018 et l’institut Vias a répété cette enquête en 2021 pour mesurer l’évolution de l’attitude des conducteurs sur quatre ans.
Y échapper
En 2021, 11% des conducteurs belges ont utilisé des moyens pour tenter d’échapper aux contrôles d’alcoolémie. En 2018, ils n’étaient que 5%. Tenter d’échapper aux contrôles est plus fréquent à Bruxelles et en Wallonie qu'en Flandre (voir tableau). L’institut Vias insiste sur le fait que prévenir d’autres conducteurs qu’un contrôle est en cours est un acte incivique: les conducteurs prévenus vont prendre un autre itinéraire mais continuer à conduire sous l’influence de l’alcool. Le risque d’accident demeure.
Tableau: Utilisez-vous des moyens pour éviter les contrôles d’alcool au volant? Lesquels?
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Bruxelles |
Wallonie |
Flandre |
Total Belgique |
Oui |
21% |
16% |
7% |
11% |
Médias sociaux |
13% |
10% |
5% |
7% |
Avertisseur de radars |
9% |
5% |
2% |
4% |
Application |
5% |
1% |
2% |
2% |
Autre |
0,3% |
0,5% |
0,7% |
0,6% |
Contrôles plus fréquents
Sur la période 2019-2021, 36% des conducteurs belges ont été soumis à un contrôle d’alcoolémie, une légère augmentation par rapport à 2018 (33%). Au total, 66% des conducteurs affirment avoir déjà été soumis à un contrôle d’alcoolémie, contre 60% en 2018. Le risque de se faire contrôler a donc légèrement augmenté, malgré la baisse du nombre de contrôles pendant la crise sanitaire.
Contrôles d’alcoolémie pendant l’hiver 2021-2022
Durant la campagne BOB de l’hiver de 2021-2022, la police a contrôlé l’alcoolémie de près de 210.000 conducteurs: le contrôle était positif pour 2,6% d’entre eux, le pourcentage le plus élevé des cinq dernières années. La grande majorité (3.774) avait une alcoolémie supérieure à 0,8‰. Le jour, en semaine, le contrôle était positif pour 1,5% des conducteurs et la nuit (en semaine et le week-end), pour 7%, soit 4 fois plus qu’en journée. Des contrôles en toutes circonstances restent donc nécessaires.
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Fêtes de famille et visites chez des amis
Etre enclin à boire de l'alcool même si on doit conduire au retour est surtout fréquent quand on visite des amis (32%) et lors de fêtes de famille (31%). Il vaut donc mieux prévoir des alternatives sans alcool lors des fêtes de fin d'année.
En cas d’abus
Face à un ami qui a trop bu et qui veut prendre le volant, 48% des Belges proposent de le ramener chez lui, 33% essaient de trouver une autre solution, 13% lui font une remarque et 3% ne disent rien. Si la personne impliquée est un inconnu, seuls 10% le ramènent à la maison, 36% cherchent une alternative (p.ex. taxi) et 24% (une personne sur quatre) ne disent rien du tout.
Mentalité à changer
Bien que le risque de se faire contrôler ait augmenté, les mentalités doivent encore évoluer: ne pas prendre le volant en état d'ébriété est essentiel pour sa sécurité et celle des autres.