Une étude du NIOSH indique que les pompiers présentent des taux de cancer plus élevés

Une étude du National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) qui portait sur une population de 30.000 pompiers, venant de trois grandes villes des Etats-Unis, indique que les soldats du feu risquent de souffrir plus fréquemment de cancers que la population américaine en général. Ils risquent aussi de souffrir plus fréquemment de certains types de cancers.

L’étude
L’étude a analysé les cancers et les décès dus au cancer survenus jusqu’en 2009 chez 29.993 pompiers de Chicago, Philadelphie et San Francisco occupés depuis 1950. L’étude a été menée par NIOSH en collaboration avec le National Cancer Institute et le Department of Public Health Sciences de l’université de Californie à Davis. L’étude a été subsidiée en partie par la U.S. Fire Administration.

Résultats
Les chercheurs ont trouvé que:
• les cancers du système respiratoire, digestif et urinaire présentaient les taux les plus élevés de survenance dans la population étudiée. Ces taux plus élevés indiquent que les pompiers présentent une propension plus élevée à développer ce type de cancers.
• Le taux de survenance du mésothéliome est deux fois plus élevé chez les pompiers suivis dans le cadre de cette étude que dans la population américaine en général. Les chercheurs estiment que ces résultats peuvent être associés avec une exposition plus importante à l’amiante, une cause bien connue de mésothéliome.
Ces nouveaux résultats sont comparables aux résultats obtenus lors d’études précédentes, d’une ampleur plus réduite. Le fait que l’étude, la population étudiée et la période couverte soient plus importantes renforce, selon les scientifiques, le lien entre lutte contre les incendies et cancers.

Contaminants et autres facteurs
Les pompiers peuvent être exposés, lors d’incendies, à des contaminants connus pour ou suspectés de causer le cancer. Parmi ces contaminants, on trouve notamment les sous-produits de la combustion comme le benzène et le formaldéhyde, de même que des matériaux ou des débris contenant de l’amiante, dans les bâtiments plus anciens.
Cette nouvelle étude ne s’est pas penchée sur les facteurs pouvant exercer une influence sur le risque de souffrir d’un cancer, comme le tabac, l’alimentation ou la consommation d’alcool. En outre, la population étudiée ne comprenait que peu de femmes et de personnes issues des minorités, ce qui limite les possibilités de tirer des prévisions statistiques sur leurs risques de développer un cancer.

Suite de l’étude
Dans une deuxième phase de l’étude, les chercheurs examineront les antécédents professionnels de l’occupation des pompiers au sein des trois services d’incendie. Cette démarche vise à trouver des informations sur l’exposition professionnelle des pompiers et de pouvoir établir un lien entre taux d’incidence du cancer et mortalité. Quand cette étape sera achevée, les résultats seront publiés dans un autre article.


Source: Centers for Disease Control and Prevention

 

: PreventMail 150/2013