Les jeunes et l’emploi
Les taux d’emploi et de chômage des jeunes sont toutefois fortement susceptibles de subir des changements cycliques conjoncturels. Avant que les politiques des différents secteurs ou industries ne soient mises au point, les circonstances économiques ont changé.
Selon le rapport, la complexité ne doit pas être un motif de découragement. Tant l’inclusion des jeunes dans la société – notamment à travers l’emploi – que l’inclusion constante d’une population active vieillissante revêtent une importance cruciale : « Ce contexte plus large est devenu partie intégrante de l’objectif consistant à assurer l’employabilité des travailleurs, la compétitivité des entreprises, la cohésion sociale et la durabilité économique en Europe. »
Décalage entre l’enseignement et les qualifications recherchées
Alors que l’enseignement et la formation sont les facteurs les plus importants dans la lutte contre le chômage des jeunes, les partenaires sociaux de la plupart des pays ont confirmé que le niveau d’études, la composition des qualifications et l’expérience professionnelle de la main-d’œuvre ne correspondent pas aux exigences du marché de l’emploi en rapide mutation. En Estonie, par exemple, les partenaires sociaux ont déclaré que le système éducatif n’a pas été capable de s’adapter suffisamment pour répondre aux évolutions rapides de la demande de main-d’œuvre.
Programmes inefficaces
Le rapport a révélé que les effets des programmes d’emploi pour les jeunes varient considérablement, selon l’objectif poursuivi ou le contexte et la méthode utilisés pour les évaluer.
Par exemple, le TUC du Royaume-Uni a déclaré que ce programme n’est pas parvenu à générer un emploi à long terme ou à atteindre des résultats égaux pour les personnes issues des différents groupes ethniques.
Le rapport Youth and Work signale que « parfois les politiques atteignent le résultat opposé à l’objectif proposé ». Dans certains cas, la participation à ces programmes a contribué à retirer les jeunes demandeurs d’emploi du marché du travail.
Le rapport critique le fait que les « évaluations et les études tendent à mettre en lumière les effets positifs des politiques d’emploi pour les jeunes dans l’amélioration des possibilités d’emploi des participants ». Mais il conclut : « Toutefois, ces tristes perspectives et analyses ne doivent pas occulter le fait qu’il est essentiel d’agir contre le chômage des jeunes, car la première expérience du marché de l’emploi est d’une importance vitale pour les jeunes. »
La valeur marchande limitée des qualifications acquises à l’école
Le rapport déclare que la valeur marchande des qualifications acquises à l’école secondaire se déprécie rapidement si celles-ci ne sont pas mises en pratique. De plus, une période de chômage peut faire naître chez les employeurs potentiels des incertitudes quant au potentiel de productivité du demandeur d’emploi. Des expériences de chômage peuvent « diminuer le sentiment d’attache des jeunes par rapport au marché de l’emploi ». S’ils passent essentiellement leur temps avec d’autres jeunes sans emploi, cela peut éventuellement « réduire le stigmate du chômage et, donc, également l’incitation à travailler ».
Source: Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de travail et de vie